Une famille formidable
Mon petit coléoptère,
L'autre jour j'ai versé une larme au cinéma. Alors non, ça n'a rien d'exceptionnel, surtout quand on sait que devant un écran, je pleure au moindre signe d'émotion (dans la vraie vie par contre, ça m'arrive à peu près deux fois par an), seulement là, j'étais devant "Moi, moche et méchant", un film 1. pour les enfants 2. très drôle 3. Ou tout fini bien (logique vu que c'est un film pour enfant et que les enfants ne doivent surtout pas savoir qu'en fait la vie parfois ça pue du cul)(oui, je sais il y a deux écoles, moi je suis un peu pour celle qui dit que plus tôt t'es préparé, moins t'en chie sur le long terme)(je vous rassure j'ai pas de mômes)
Bref, j'ai versé ma larme devant un film pas triste.
Le truc, c'est que ça parle de famille. Moi, quand ça parle de famille, et surtout quand les choses finissent par se résoudre alors que c'était mal parti, je suis émue comme une pucelle devant sexy zap (pour comprendre cette référence il faut que tu es plus de 25 ans et que très tôt, tu te soit curieusité pour les choses de les fesses).
Là, tu te demandes sûrement si je viens d'une famille de mineurs chinois, si ma mère m'emmenait tous les matins au bordel pour qu'on ramène à manger, si mon papa autrichien m'a séquestré dans une cave, si je jouais avec mon caca dans un terrain vague plein de toxico, si en gros, j'ai eu une enfance si pourrite que princesse Sarah à côté, elle a vécu dans un spa suisse.
Rassure toi mon lecteur, ça n'est pas le cas.
Alors oui, bien sûr, j'ai une famille légèrement dysfonctionnelle et des parents divorcés, un peu comme tout le monde, finalement. Alors oui, bien sûr, mes parents sont gentiment névrosés, notre mode de communication principal se résuma pendant longtemps par un mélange de cris et de non parlage et les réunions de famille finissaient souvent par une envie pressante de s'inscrire sur les registres de l'adass.
J'ai eu moi même mon lot de rancoeur envers ma mère, cette femme caractérielle à l'insulte facile, mais quelle fille n'en a pas, hein, je vous le demande. (oui, bon j'en connais mais on va faire comme si)(je t'aime ma maman)(au cas où, on sait jamais)
Certes, je n'ai pas été élevée dans le pays joyeux des rires et des chants. Mais n'empêche qu'on s'aime tous beaucoup, que nous les gamins, on s'en sort pas si mal (avec une spéciale dédicace à ma petite soeur, sans doute la plus saine d'entre nous alors qu'elle partait avec un sérieux handicap) et que depuis qu'on habite plus sous le même toit, on est toujours très content de se voir (au moins la première heure).
ALORS BON.
Pourquoi donc cette hypersensibilté familiale, HEIN, pourquoi?
Eh bah j'en sais rien.