La nausée.

Publié le par Roro

Mon joli lecteur, une fois n'est pas coutume, ce n’est pas vraiment à toi que je vais m'adresser. Pas vraiment à toi, parce que j'ose espérer que si tu me lis et m'apprécie, ce que je vais raconter ici ne te concerne pas.

 

Ceci est un blog personnel, avec des billets sur mon humeur, mes pensées.

Et ces temps ci, mes pensées ont été terriblement polluées par tes pensées à toi, jeune réac de bonnes familles, ou toi religieux zélé, et même toi petit faf qui pue la haine et la tristesse. Pollué par tes pensées que j'entends et je lis partout, sur internet, à la télé, et même dans ma vraie vie, au boulot, dans la rue. Tu m'as fait pleurer petit être sans empathie, ce qui m'arrive rarement. Tu m'as énérvé excédé, attéré. Et, honnêtement, je n'en peux plus.

 

Ca fait plusieurs mois maintenant que tu t'obstines à combattre la décision de notre gouvernement de légaliser le mariage civil homosexuel. Des mois qu'on t’entend nous expliquer pourquoi il ne faut surtout pas qu'ils aient les mêmes droits que toi petit hétérosexuel aux idées étriquées. Des mois qu'on t’entend argumenter, gueuler, insulter, t'arracher les cheveux à l'idée que ton voisin sera définitivement ton égal devant la loi.

 

Je ne vais pas, ici te faire une liste de toutes les raisons pour lesquelles je pense que tu as tort. Des gens biens plus intelligents que moi l'on fait. Des philosophes, des anthropologues, des médecins, des historiens, des tas de spécialistes se sont succédé à toutes les tribunes pour te faire entendre raison. Mais tu ne veux pas, tu as peur, pour toi, pour tes gamins, pour ta petite vie qui risque finalement pas grand chose. Je ne vais pas non plus me faire l'affront d'examiner les tiens, d'arguments. Juste te dire que jusqu'ici, et même de la part des plus modérés des opposants, même de ceux qui sont pas sûrs, qui se disent que peut-être oui, mais bon, quand même, je n'ai pas entendu un seul argument valable. Pas un seul.

 

Ce que je vais faire, petit réac, petit religieux zélé, petit faf plein de haine et de tristesse, c'est te dire une chose :

 

Ton combat, tu l'as déjà perdu.

 

Cette loi passera, que tu le veuilles ou non, et on se fout de savoir combien de gens tu as réussi à faire déplacer pour empêcher tes semblables de vivre comme toi.

 

Tu nous as déjà fait le coup tu sais, avec les femmes, les noirs, les arabes, et tous ceux qui ne sont pas toi, tous les gens que tu étais si heureux de pouvoir dominer, toi l'homme blanc et tout puissant, toi qui ne veux pas qu'on vive autrement que comme tu l'entends.

 

Et tu sais quoi ? Tu as perdu à chaque fois.

 

Parce que nous, en face, on sera toujours plus nombreux. Parce que si tu crois que tu peux attaquer nos amis, nos frères, nos sœurs, nos cousins, n'importe quel humain sans qu'on réagisse, tu te mets le doigt dans l'œil si loin que tu pourras bientôt sentir ton petit trou du cul crispé. Tu sais quoi ? Plus tu les attaqueras, plus on les défendra. Tu peux la faire ta petite crise d'hystérie, ta tête dégoutée, ta promesse d'apocalypse. Tout ça n'y changera rien.

Ce qui est bien quand les gens comme toi s'expriment, c'est que les gens comme nous réalisent. Jamais je n'ai vu autant d'amis s'offusquer sur ce qu'on dit des homos, jamais je n'ai entendu autant de gens clamer haut et fort que les homos ne sont ni plus, ni moins les mêmes gens qu'eux, que nous, que toi. A chaque fois que tu parles, un esprit ouvert se réveille.

 

Alors vas-y ouvre ta gueule, sois excédé. Nous, en face, on est là et on ne lâchera pas. On sera là aux côté de nos amis, nos frères, nos cousins. On sera toujours du côté des humains. Et si tu en touches un, on sera mille à le défendre, à nous défendre. Et si tu crois que tu nous fais peur, tu te trompes. Il n'y a que ta haine qui nous fait peur parce qu'on ne la comprend pas. Mais je te le répète, on ne lâchera rien.

 

Parce que, tu sais quoi, ceux qui aiment ont toujours raison et toi, quoi que t'en dises, tu n'aimes pas, tu ne fais que juger.

 

Ps : Ami(e) homo, je suis tellement désolée, tellement navrée que tu vive ça. Tu as l'habitude, je sais, mais ce sera jamais une raison. Tiens bon, on y est presque. Et surtout : ON T'AIME (ne l'oublie jamais).

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