Les copains d'abord

Publié le par Roro

Mon cher lecteur des balkans,

 

Cet été j'ai fait une découverte d'ordre métaphysico-poétique : la bateau, c'est vachement bien.

 Ca te parait peut-être évident à toi, grand aventurier de l'extrême et de l'internet, mais moi jusqu'ici, j'associais uniquement le bateau avec l'idée d'aller vomir dans un coin. Ou par dessus bord, c'est plus simple.

 

Je t'explique.

 

J'ai une bande de potes de toute beauté que je traîne depuis le lycée. Cette année, après de longs calculs fastidieux, je me suis rendue compte qu'on était potes depuis 15 ans.
15 ans putain.
Du coup, comme je suis parfois nunuche et pleine de bons sentiments, je suis allée les trouver toute excitée en leur proposant de fêter ça. Rhoallé15ansçasefêtetoutcetamouretcetteamitiesansdeconnerlesgarsfautquonfassequelquechose.

 

Bon, d'abord, ils se sont un peu foutu de ma gueule. Genre Oh ça va la midinette, calme toi, tu frises l'hystérie petite conne.
Oui, parce que je t'ai pas précisé, je suis la seule fille de cette petite bande. Mes copains, ils m'aiment, ils m'acceptent mais quand même ils aiment bien me martyriser un peu. C'est leur manière à eux de s'occuper de moi.

Moi à la base j'imaginais une fête et une maison à la mer ou on pourrait picoler à outrance, fumer des pétards et bien rigoler entre nous.
Ce fut sans compter la participation de notre skipper adoré.

Au bout de deux mois BAM, se décide un petit voyage en voilier.
Moi à la base, j'avoue, j'ai un peu blêmi. Non, parce que t'imagines bien, l'idée de rester une semaine sur un truc qui bouge tout le temps au beau milieu de la mer, qui, comme tout le monde le sait, et remplie de monstres de la pire espèce, ça me disais bof. Surtout qu'au début on était parti sur l'idée de la Bretagne. Donc l'océan. Donc les vagues de sa mère la pute. Mais bon, j'étais en grande minorité, j'ai donc pris mon courage à deux mains pour bien fermer ma gueule.

 

Résultat, nous voilà fin août prêts à embarquer. Entre temps heureusement, il a été décidé que, quand même, la Méditerrannée ça allait être vachement plus simple pour nous, bande de matelots de pacotille.

 

Non ce n'était pas le radeau de la méduse ce bateau, qu'on se le dise au fond des ports (dise au fond des ports).

Mais il était beau notre petit voilier de 9 mètres, il était beau, il était fier, il était notre.

 

Je vais te dire mon cher petit lecteur, c'était pas loin d'être les meilleures vacances de ma vie.

Alors oui certes, au bout d'une semaine avec six mecs dans un si petit espace, à les écouter débattre sur la meilleure façon de chier dans la mer, pousser des rires gras et se taper le bide en me vannant, j'étais contente de rentrer.

Oui certes, j'ai cru mourir quand on a, une fois, pendant une heure et demi, dû combattre les éléments un poil déchaînés.

Oui également, ne pas se laver pendant 4 jours et manger de la bouffe ultra primaire tous les jours, c'est particulier.

 

Mais PUTAIN.

 

Le sentiment de liberté que t'as quand tu voyages en bateau c'est juste indescriptible.

La sensation inouie de se réveiller en plein dans une crique autour de l'île de Porquerolles et de regarder le soleil se coucher derrière celle de Port cros... Même entourée de six abrutis à l'humour potaches... inoubliable.

Et puis, je me moque, je suis méchante mais les six abrutis là, c'est ma famille absolue. Mes copains de toujours, mes amours. Et ça faisait bien longtemps qu'on avait pas eu de moments comme ça, rien qu'entre nous.

 

J'en suis revenue avec tellement de joie que j'ai eu du mal à ne pas crier mon amour à la vie en six langues.

 

Alors, lecteur, le bateau si tu peux, vazy, c'est mieux que la vie.

Et les copains, vous ne me lisez pas mais je le dis quand même : je vous aime plus que le saucisson.

 

 

 

 

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C
Ah oui, c'est bieng bieng bon les copains!
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